C'est un article un peu spécial que je t'écris aujourd'hui mais j'avais un grand besoin de le faire. Faire un trait sur un passé, dire aurevoir, pour me permettre de dire bonjour. Il fallait que je leurs disent, à elles qui me hantent jour et nuit, stop maintenant ça suffit. C'est tout d'avoir peur, c'est tout de ne plus avancer, c'est tout de me laisser guider. Aujourd'hui, à la moitié de ma formation après de bonnes remises en question, j'ai envie de me reprendre en main, d'ouvrir les yeux sur ma voie, celle que je connaissais depuis le début, mais que je m'étais laissée gâchée par l'avis d'un autre un peu trop présent. Il fallait que je te dise, avec peut être un peu de prétention que, je sais. La réponse, je l'ai. Cela faisait longtemps que je l'avais mais je voulais juste ne pas la voir. Et tu sais quoi ? Cette réponse à mes questions, je vais te la donner car par la même occasion, je vais te prendre comme témoin pour faire de cet article, mon article de passage.
J'ai réfléchis cette dernière année, j'ai beaucoup réfléchis. Je me suis laissée allée dans un tourbillon de réflexions et de ces pensées sont nées des peurs. Peur de l'inconnu, peur des échecs du passé, peur des autres, de leur avis, de leur jugement. Peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir, de perdre tout ce que j'avais construit. Ces peurs ont commencé à guider ma vie, sans même que je m'en rende compte. Elles m'ont poussée à changé de travail, parce que j'avais préféré croire les mots de découragement de supérieurs un peu trop pressant. Elles m'ont fait oublié mes vrais talents et mes rêves d'enfants. Comme si j'avais oublié pourquoi j'avais parcouru tout ce chemin. Comme si j'avais oublié les batailles que j'avais mené, ou comment je les avais menées. Oublier que je savais parcourir un chemin, faire des démarches, construire des choses, avoir des projets. Et un matin, je me suis réveillée, découragée et perdue. Les peurs ayant envahies ma vie. Me tétanisant dans mon lit, a ne plus vouloir me lever pour aller travailler. A éprouver de la rancœur pour des collègues de travail.... A vouloir changer de métier.
Changer de métier.... En y repensant je souris. Changer de métier, comme on change de coupe de cheveux. Comme si j'avais oublié ma nature profonde. Je souris encore. Cela me parait maintenant tellement ridicule, que je ne sais même plus pourquoi j'en suis passée par tout ça. Faire des tests d'orientation, de psychologie, pour savoir qui je suis. Lire et relire d’innombrables livres de développement personnel à la recherche de la réponse, du savoir suprême. Et puis, au détour d'un séminaire, d'un exercice, et d'un cauchemar, la réponse est venue un chaud matin d'été. Ce matin pour tout te dire. Mon problème n'est pas que je dois changer de métier, mais c'est que je dois changer mon rapport aux autres. Arrêter de laisser la peur et les jugements me contrôler. Cesser de demander encore et toujours des centaines d'avis différents pour être bien sûre de ce que je vais faire.
Je ne veux pas changer de métier. Je suis une styliste. Je l'ai toujours été. Le dessin, ça fait partie de moi, tout comme l'écriture. Ce sont mes arts, mes talents, mes jolis précieux. Je les ai trahis, à force d'écouter les nouvelles à la TV ou des critiques parfois gratuites. Tu sais, satisfaire celui qui ne sera jamais satisfait. Mais aujourd'hui, je veux que ça change. Je veux laisser mes peurs dans un placards, laisser tous ces freins bien loin de moi. Je veux être mon propre guide, mon propre leader, retrouver ce caractère qui m'a un jour fait déplacer des montagnes.
Aujourd'hui, j'ai envie de dire "aurevoir" à mes peurs.
Aujourd'hui, j'ai envie de dire "bonjour" à mes points de mire. Ceux que je me serai choisie toute seule.
Dans le fond, mon coach avait raison. Et maintenant, je vais y croire. Je suis une grande styliste, je l'ai toujours été, et je le serai toujours. Le comment importe peu.
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Crédit photo: http://viavintage.tumblr.com/post/23300467276